Skip to content

Vigneron : Richard Johnston

Richard JohnstonRichard est bien plus qu’un simple vigneron!

Au grenier, on trouve des boîtes pleines de prix d’excellence pour l’ensemble de ses réalisations, des coupures de journaux (y compris des caricatures politiques à son effigie), des films d’archive et des ouvrages reliés résumant des années de débats politiques de l’Assemblée législative de l’Ontario. (Pour voir la liste des lieux où Richard a travaillé, défilez jusqu’au bas de la page, au cas où vous ne seriez pas certain qu’il s’agisse encore et toujours de la même personne!)

Son désir de planter des vignes remonte à plusieurs années – nous avons eu le temps de nous procurer cinq tracteurs depuis! – et est dû en partie à son amour du vin, mais surtout, à son enthousiasme envers l’idée de contribuer à la création d’une nouvelle activité agricole dans le Comté, qui allait générer des retombées économiques sous des formes diverses, comme peut si bien le faire un vignoble. Quel plus bel environnement pour établir une nouvelle région viticole que le Comté, déjà connu pour son cœur au ventre, sa beauté, sa créativité et son charme romantique?

Richard est reconnu pour son apport important, qui s’illustre de deux façons.

Enfouissement des tiges de vigne

À l’automne de 2002, Richard et un autre vigneron de la région commencent à enfouir les tiges de leurs vignes, dans le but d’assurer que les bourgeons résistent aux hivers froids à venir – une pratique qui suscite alors la surprise, voire la dérision, en raison de l’immense charge de travail qu’elle génère. En effet, dès la fin de l’automne, il faut rabattre les tiges et les attacher à un fil, puis labourer la terre en en recouvrant la vigne. Et ce n’est pas tout! Au printemps, il faut remettre la terre en place, puis détacher les tiges des vignes et les rattacher à la verticale.

Après ce premier essai, trois hivers particulièrement rudes ont sévi dans le Comté. Les seuls raisins à voir le jour au printemps provenaient de tiges qui avaient été enfouies. Aujourd’hui, l’enfouissement des tiges de vigne est la norme dans le Comté. (Comme la région de Niagara jouit d’un climat un peu plus doux, elle n’a pas à le faire.) L’enfouissement est tellement essentiel à la survie de notre région viticole que Richard a eu l’idée de faire renaître l’ancienne tradition européenne du wassailing. Alors que cette fête soulignait la fin des récoltes en automne, nous fêtons plutot l’enfouissement de nos vignes avant l’arrivée des rafales glacées de l’hiver.

Richard est aussi celui qui a occupé le plus longtemps la fonction de président au sein de l’association qui regroupe les vignerons du comté de Prince Edward, la Prince Edward Winegrowers Association (PECWA). Il a également joué un rôle crucial dans la création d’une nouvelle région viticole et l’établissement d’une communauté de vignerons.

Auparavant, Richard était connu comme politicien, activiste social et éducateur. En tant que député provincial pour le NPD dans la circonscription Scarborough Ouest de 1979 à 1990, il s’est fait connaître pour son engagement envers les causes de la pauvreté, de la violence faite aux enfants, du désarmement nucléaire et de l’éducation pour les personnes sourdes. Par la suite, il est devenu président du Conseil ontarien des affaires collégiales, le conseil d’établissement des collèges de la province, où il a mené plusieurs projets de réforme et contribué à fonder deux collèges de langue française. Il a assuré la présidence du First Nations Technical Institute du territoire Tyendinaga vers le milieu des années 1990, d’où son déménagement dans le comté de Prince Edward. Il est ensuite devenu président du Centennial College de Toronto en 1999, la même année où il a planté son premier vignoble, les pieds bien ancrés dans le sol du Comté.